Jean Paul Soro

L’incivisme ! Ce mal qui ronge les Ivoiriens

il arrive très souvent qu’un ministre de la république Ivoirienne coincé face à la presse  pointe un doigt accusateur sur l’incivisme des populations. Qu’à cela ne tienne. N’est-il pas temps de situer les responsabilités?

 

 

Le bouc émissaire

L’incivisme est le nouveau bouc émissaire des ministres de la république. A les entendre on a juste l’impression que l’incivisme des populations est le principal adversaire des actions du gouvernement. Toutes les décisions prises au sommet sont confrontés à un refus des populations d’obéir. Dans nos contrées africaines un proverbe illustre très bien ce qui se passe dans nos pays  »le poisson pourrit toujours par la tête ». En d’autres mots , s’il ya incivisme c’est depuis le sommet de l’Etat. Que font nos autorités pour faire respecter nos lois. Rien. Bien au contraire, ils contournent les lois en acceptant les pots de vins, les dessous de table, le droit de cuissage que dis-je le copinage.

Tout cela pris ensemble crée ce grand désordre qui règne dans les villes Ivoiriennes. Pour qu’on soit au même niveau de compréhension je vais rélever des scandales qui justifient l’incivisme de nos autorités. Dernièrement l’on apprend par les réseaux sociaux que près de 10 000 véhicules seraient sorties du GUA (Guichet Unique d’ Abidjan) sans dédouanement selon un communiqué de la DIrection générale des Douanes. Comment une telle chose a pu arriver? Je vous laisse imaginer votre réponse.
Je ne vous parle pas de loi qui interdit de conduire le télephone au volant sous peine d’amende de 10 000 FCFA. Laissez moi vous dire que personnes ne la respecte. Il y a aussi celle qui interdit de fumer en public. Eh bien. Personne ne la respecte. Je ne pourrai citer encore un chapelet de mesures prises sans effet coercitif. Pour se justifier le gouvernement parle d’incivisme des populations plutôt que de reconnaître l’inéfficacité de  la politique du gouvernement.

Incivisme ou refus d’obéir

 »Quand on parle au chien , il faut aussi parler à l’os » .  En Côte d’Ivoire , il y a une chose  dont je suis sûre c’est qu’on ne respecte rien. Nous avons cette fâcheurses habitudes de ne rien prendre au sérieux. On s’en fout royalement des interdictions et autres règlements.Tu dis à un ivoirien par exemple on je jette pas les ordures ici. Il viendra  jetter les ordures à l’ndroit même où on lui a interdit de le faire sous prétexte qu’ils n’ont pas le choix. L’voirien n’hésite pas à voler les  bouches d’égoûts qui sont en fer pour fabriquer des fourneaux,  il enlève nuitamment les infracstructures en fer  pour son usage personnel, il  construit sa maison sur les caniveaux et les sorties d’eau au détriment de tout son entourage. L’ivoirien s’en fout royalement des lois qui sont prises en amont pour son confort. Il te servira cette phrase si on l’interpelle sur son attitude  » Loi qu’ils ont voté est-ce qu’eux mêmes la respecte? ». Tout ceci explique l’attitude  des populations. Comme quoi quand le bonheur doit venir , il touche d’abord ceux qui sont débout avant d’atteindre ceux qui sont assis. Il en est de même pour la société ivoirienne. Les gens de en haut en haut doivent donner l’exemple et le peuple suivra. CI

L’voirien est une personnne qui a besoin d’un président comme Rawling qui a d’ailleurs remis le peuple ghanéen sur les rails ou peut-être d’un Paul Kagame. Ces deux présidents sont citer en exemple par le tous dans les bistrots et grins. On peut parfois entendre dire  »Le général Guéi aurait pu mettre les ivoiriens au pas comme Rawling l’a fait au Ghana ou Sankara au Burkina Faso ».  Je crois que la population a besoin d’un dirigeant charismatique qui fait appliquer les mesures qu’il prend pour  ranger la société.


Le retour sous condition des cerveaux

 

Comment favoriser le retour des cerveaux ?  Ces étudiants partis étudier en Europe ou en Amérique qui refusent de revenir en Afrique  sont aujourd’hui  courtisés par nos dirigeants. On parle de plus en plus du retour des cerveaux. Les cerveaux acceptent de revenir participer au développement de nos contrées africaines mais à quel prix ?

 

Un retour soumis  à condition

Le retour des cerveaux est- il possible? Chaque année des milliers de jeunes africains vont étudier en Europe ou Amérique pour avoir des diplômes  dans les plus grandes universités d’Europe et d’Amérique. Derrière ce désir d’étudier dans les écoles comme Harvard ou Princeton se cache un besoin d’avoir  un futur certain. A la fin de leurs études, ils sont tentés de rester pour étudier dans ces pays qui assurent un avenir glorieux.  Pour revenir ils posent des préalables:

-Avoir l’assurance d’avoir un bon boulot

-Un salaire comparable à celui vont abandonner en Europe

-Un quota dans certaines secteurs d’activités

Face à la problématique  de la fuite des compétences vers l’Occident  , les Etats africains ont décidé d’initier  une politique  dénommée ‘’Le retour des cerveaux’ https://pigistalement.mondoblog.org/ce-quil-faut-savoir-avant-de-retourner-au-bercail/. Une politique consistant à encourager le retour de la diaspora pour contribuer  au développement  des pays africains. Cette politique n’est pas sans conséquence pour les personnes qui ont obtenu tous leurs diplômes au pays.

L’inquiétude de la diaspora c’est l’insertion sociale. Ils veulent tous éviter de  grossir le nombre  de chômeurs  et de se voir ajouter au taux de chômeurs composite estimée à 2%.

 

L’épée de Damoclès

Obtenir  un stage voir un emploi dans une entreprise  en  Afrique et précisément en Côte d’Ivoire  est un véritable défi. Le chômage a un visage ce sont les nombreuses cabines téléphoniques  occupent les moindres recoins de la ville d’Abidjan et même de la Côte d’Ivoire profonde.

La plupart de ces jeunes ont au bas mot une Licence de l’enseignement général ou une Licence Professionnelle.  Ces jeunes  qui  ont   des diplômes  et qui exerce de petits emplois pour  assurer la pitance journalière sont les plus nombreux. Parmi eux  certains sont mieux  nantis  ils travaillent dans des entreprises qui refusent de les déclarer et de leurs permettre d’obtenir un numéro de sécurité sociale. Une autre menace   pèse sur leurs têtes celle de perdre leurs postes  au profit d’un étudiant de la diaspora.  Ceux là (la diaspora), on les estime plus que ceux qui ont commencé et fini leurs études sans sortir du pays.  Parfois ils sont recrutés avec un salaire deux fois plus gros que celui d’un local qui a les mêmes diplômes.  Belle injustice mais c’est comme ça comme on le dit bien ‘’Nul n’est prophète chez soi’’.

 

Un retour bien encadré

Le retour des cerveaux  en Afrique doit faire l’objet d’une politique spéciale. Des pays comme la Côte d’Ivoire ont déjà un ministère de l’intégration. Un poste ministériel qui confirme l’envie de l’Etat ivoirien de récupérer toutes ces compétences qui se gaspillent dans le froid d’Europe.  Cependant ce retour massif de la diaspora ne doit pas se faire au détriment des locaux  c’est à dire de ceux qui sont restés au pays par patriotisme ou par manque de moyens.

En  ce qui concerne les ivoiriens de la diaspora, ils doivent de référer à l’hymne nationale  de la Côte d’Ivoire au lieu de livrer a un chantage honteux.

Fiers ivoiriens le pays nous appelle.
Si nous avons, dans la paix, ramené la liberté,
Notre devoir sera d’être un modèle
De l’espérance promise a l’humanité
En forgeant, unis dans la foi nouvelle,
La patrie de la vraie fraternité.


BOUBA ou le cri du sang innocent

  1. Depuis quelques mois la Côte d’Ivoire est sécouée par une folie meurtrière , il ne se passe pas un jour sans qu’on entende parler d’un cas de disparition d’enfants ou de corps mutilés qu’on retrouve dans la broussaille. Le dernier cas (le meurtre de BOUBA)  à fait couler beaucoup d’encre et suscité  le ral le bol des populations…

Le crime de trop

Jusque là la population subissait avec éffroi les nombreux cas de vols d’enfants dans les hôpitaux, les corps sans vie rétrouvés ça et là à travers le pays , des corps souvent mutilés et vidés de leurs sangs. Le peuple était muet comme une carpe jusqu’à la disparition du petit BOUBA. C’est le nom du petit garçon qui a été enlévé puis tué par son voisin. Le motif de l’assassin est qu’il devait commettre ce crime pour satisfaire à un rituel qui devait le rendre riche. Il n’en fallait pas plus pour suscité un mouvement méné par des internautes. La toile à vite fait d’ attirer l’attention , dénoncer ces crimes crapuleux puis organiser une marche silencieuse à l’honneur de cet enfant enlévé trop tôt à l’affection de ses parents.

Rassemblement populaire à la memoire de BOUBA devant le CHU de ANGRE à Abidjan

 

Ral le bol

Ce mouvement de protestation à la mémoire de BOUBA est en réalité un mouvement pour dénoncer l’insécurité ambiante qui règne sur la vie des populations ivoiriennes. Un mouvement qui interpelle les autorités qui semblent avoir démissionné. L’assassin de BOUBA a certes été pris mais les assassins des autres enfants courent toujours les rues et le silence des autorités va susciter d’autres disciples de Jack l’éventreur. Les gerbes de fleurs déposées sur le lieu où BOUBA a été entérré témoigne de l’exaspération de la population ivoirienne.

Les autorités ont été obligé de suivre le mouvement de compassion de la population à la famille de BOUBA en témoigne le défilé de toutes les obédiences politiques chez les parents de BOUBA. Cet enfant  devient ainsi le visage d’un autre type de crime. Que devons nous faire pour endiguer ce problème ?  Pour trouver une solution à ses crimes il faut d’abord créer une loi spéciale pour punir les auteurs de ces crimes qui écopent souvent moins qu’il ne faut  et c’est bien dommage. Des internautes proposent même de créer une application qui sera denommée SOS BOUBA pour signaler les cas de disparitions  d’enfants. Une sorte d’alerte qui permet à tout les utilusateurs de l’application de connaître l’identité de l’enfant perdu.

Gerbes de fleur pour BOUBA

Le cri du sang innocent

BOUBA est certes morts mais ça mort a permi de faire bouger les lignes. Sa famille a reçu les plus hautes autorités de ce pays , des promesses ont été faîtes pour que BOUBA soit le dernier à mourir de cette façon. Et chaque minute qui passe compte dans ce combat contre qui passe des enfants sont enlevés, séquestrés pour des sacrifices rituels. Alors que j’écrivais cet article l’on m’apprend  la découverte du corps d’une jeune élève en classe de 5 ème dans la ville de Mbahiakro dans le centre de la Côte d’Ivoire , égorgé et vidée de son sang.

Corps de Vazoumana

Idem dans le nord de la Côté d’Ivoire précisement à Dikodougou où un oncle a tué pui vidé le sang de son neveu Vazoumana en classe de CE2 pour devenir riche. L’assassin (l’oncle) à aussi pris le soin d’enlever les parties génitales de son neveu. Pitoyable. Je dis bien chaque minute compte dans ce combat.

 


L’ivoirien nouveau et la justice

En côte d’Ivoire , s’il y a un sujet qui a volé la vedette à la polémique contre l’annexe fiscale 2018, c’est bien cette altercation entre une femme policier et un éminent député de l’Assemblée nationale…

La part des réseaux sociaux dans la polémique

 »Il se passe toujours quelque chose à Abidjan » .On peut voir cet écriteau en face de l’université Félix Houphouet Boigny de Cocody. Et c’est la vérité. Après le mouvement  d’humeur des hommes d’affaires contre l’annexe fiscale 2018 c’est au tour d’une rixe entre deux autorités d’animer la toile. Il s’agit donc de cette altercation entre une policière qui aurait été gilflée par un député de notre Assemblée nationale en plein exercice de sa fonction. La population a son tour rudoyé l’honorable. Si l’on ignore les causes réelles et les circonstances de l’incident, la toile, et notamment Facebook, nous donne une lecture presque partisane de l’action, à en croire certaines publications et commentaire sur un forum de discussion connu sous la dénomination de  »OBSERVATOIRE DÉMOCRATIQUE EN CÔTE D’IVOIRE ».

Yah Touré-Député de Duékoué Commune

 

La toile a pris fait et cause pour la policière, et on veut la peau de l’honorable Yah Touré, député de la circonscription électorale de Duekoué commune. On peut lire dans la presse quelques articles qui ont été consacré à cette affaire qui met une nouvelle fois encore notre justice à l’épreuve de la vérité.

Immunité ne veut pas dire impunité

Les débats sur l’immunité du député Yah Touré font rage sur le forum ODCI (OBSERVATOIRE DÉMOCRATIQUE EN CÔTE D’IVOIRE). J’en rapporte quelques commentaires :

 »Aucun membre du Parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de la chambre dont il est membre, sauf le cas de flagrant délit. Aucun membre du Parlement ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de la chambre dont il est membre, sauf les cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnations définitives.La détention ou la poursuite d’un membre du Parlement est suspendue si la chambre dont il est membre le requiert. »

 »où sommes nous? l’autorité est bafouée. plus de respect. un député n’a pas le droit de gifler un policier aussi un député ne mérite pas d’être traité comme çà. l’un dans l’autre c’est le pays qui prend un coup. dommage »

 »Nul n’est au dessus de la loi
Ce qui fais la force de la loi c’est qu’elle s’applique en toutes rigueur et en toutes impartialité…. »

Cette affaire nous amène à poser cette question : Nos élus sont-ils réellement representatifs ? Même si à la fin de la procédure notre indigne député est relaxé il aura reçu une belle leçon et il saura mieux apprécier le concept de l’ivoirien nouveau qu’ils aiment si bien vanter dans les discours creux qu’ils servent au peuple. Le peuple ivoirien n’est plus ce peuple aveugle de l’époque coloniale et il est bien écrit à l’entrée du palais de justice d’Abidjan  »Nul n’est au dessus de la loi ».

Place à la réflexion et bienvenu dans la république. Que celui qui sait écouter comprenne le message de l’ivoirien nouveau.


BAZIE ET LE MOIS DE JANVIER

 

Les  fêtes de fins d’années sont  des moments de joies et d’ambiances dans nos pays africains. C’est aussi une période difficile pour les portes- monnaies ou pour les poches. Il faut sans cesse sortir de l’argent pour honorer  des engagements. Bazié notre héros à l’instar de tous les chefs de famille devait donc s’acquitter de cette  hémorragie financière et ce n’est un secret pour personne. Bazié est pingre comme pas un et pourtant…

 

Avant  la fête…

La Noel se faisait sentir dans les rues  de la commune de Yopougon Toit rouge *  où la petite famille de Bazié avait décidé de passer  les vacances. En réalité, Bazié n’avait pas d’enfant  avec son épouse mais  son épouse avait pris soin de faire venir une se ses nièces du village  et cette dernière faisait office de fille de Bazié. Cette petite fille  de 6 ans s’appelait  Noura. Comme tous les enfants du monde  Noura  attendait les cadeaux  du  père Noel et aussi de son père Bazié.

Au service de Bazié attendait qu’on lui paye son sésame qui  allait  lui permettre de faire la fête comme il se doit. Bazié épiait sans cesse les entrées et sorties du comptable.  Les jours passait et personne ne parlait  d’argent et à vrai dire Bazié commençait à penser à un plan B. Comment se soustraire des dépenses ? Ce n’était pas simple. S’il ne percevait pas son  salaire il  allait simplement feindre de tomber malade et s’éviter la honte international avec ses enfants et  ses parents  ainsi que sa belle famille. A la veille de la fête ;  Bazié le vigile reçu son salaire.  Bazié avait fêté l’arrivée de 2018 comme un vrai chef africain. Son maigre salaire de vigile lui avait permis de « faire un cadeau à sa fille, à contribuer pour le repas familial ; à payer les deux poulets de chairs de ses géniteurs et d’honorer son épouse en payant le poulet et le riz de ses beaux parents ». La fête fût belle pour Bazié. Il avait reçu la visite de parent lointain venu le saluer et lui souhaiter les meilleurs vœux et comme on est à Abidjan Bazié avait payé le transport retour de chaque personne venu le saluer. Pas facile l’Afrique.

Apres la fête, la défaite…

Au lendemain de la fête, Bazié se fût réveillé par un mal de ventre qui lui coupa net le sommeil. Il appela sa femme « Matou ! Matou ! »  « ouiii chérie !!! »  « Trouve moi  quelque chose à manger dans ta cuisine » «  Ya rien ici ooh on attendait ton réveil pour avoir quelque chose à cuisiner ». Cette information n’inquiéta en rien notre héros Bazié. Il fouilla ses poches sans rien trouver, il fila dans sa chambre et tira sa petite boîte où il glissait les pièces de 500 frs , elle était entrouverte. Il se souvint de l’avoir fracassé pour offrir du vin ‘’château de France ‘’ à ses amis. Il prit la boîte de pièces de 100 frs, le constat était identique. Bazié n’avait plus rien. Il  regarda le calendrier et regarda la date. ‘’On était au 09 janvier ‘’ Ah ça ! Ce mois sera long pour lui et les siens. C’est à ce moment qu’il se souvint des conseils de sa grand –mère qui lui disait que : ‘’Après chaque  grand festin, il ya une grande famine’’. Bazié alla donc s’asseoir dans son salon pour regarder les informations et tomba sur une chaîne dénommée Business 24 Africa sur le bouquet canal + à la 161, il se dit que là bas il pourrait avoir une information sur un petit boulot à faire pour sauver son mois de Janvier. C’était le générique début du journal, il décida de suivre au lieu de zapper et voilà : La  présentatrice commença le journal avec cette phrase : « Après la fête  c’est la défaite… » Bazié leva les yeux au ciel et  ferma les yeux.

 

A plus pour les prochaines aventures de Bazié

 

 

 


Bazie et le mouton de Tabaski

Voilà un bon moment que la fête de la Tabaski est passé, les plats de riz et les gigots de mouton font désormais partis des bons souvenirs sauf pour une famille. La famille des Bazié n’avait pas encore fini avec la Tabaski pour une simple raison…
Après l’achat de son mouton chèrement acquis Bazié avait fait une entrée triomphale avec son gros bélier dans son quartier. Tout le monde félicitait Bazié pour son courage  »Ah Bazié, tu as fait un bon choix ». Le bélier qui refusait d’avancer sans doute flatté par tous ces compliments se mit à marcher au devant de son nouveau maître comme pour lui voler la vedette. Bazié était fière d’avoir vidé ses caisses pour acheter ce beau bélier.

Durant la veille de la fête de Tabaski, Bazié ne ferma pas l’oeil de la nuit. Il ne voulait pas qu’on vole son mouton. Le matin il fait sortir son bélier de l’enclos improvisé et lui une toilette afin qu’il soit propre. Bazié se rendit à la prière comme tous les autres musulmans. Notre héros national priait avec bon coeur mais son esprit était debout près du Bélier. Sur le chemin du retour Bazié ne parlait que de son bélier , il parlait des morceaux qu’il allait savourer. Bamoudjè son cousin qui marchait avec lui dit  » Grand-frère il faut qu’on donne un peu de viande aux voisins aussi » . Bazié adressa un regard très méchant à Bamoudjè.

Bazié égorgea le bélier , dépeça et coupa la viande. Pour la nombreuse famille de Bazié c’était la fête mais notre homme avait un autre plan. On vit Bazié prendre la viande et étaler sur gros grillage puis il attisa le le bois pour fumer . Il prit la tête du bélier et les pattes ainsi que les intestins qu’il donna aux membres de la famille et ajoute  »C’est ce qu’on va manger pour la fête. Matou son épouse manifesta son mécontentement mais Bazié n’en faisait qu »à sa tête.  La famille se régala avec les boyaux, tête  et pattes du bélier .

Après la fête Bazié mit en place un plan solitaire pour manger son bélier. Il estimait qu’il avait vidé toutes ses économies et qu’il était juste de déguster la viande de cette bête chèrement acquise tout seul. Ainsi chaque nuit quand tout le monde dormait Bazié sortait en catimini prenait un morceau bien fumé sur le grillage et s’installait dans l’arrière-cour.

Gigot de mouton

Là-bas il assaisonnait son morceau de viande avec du piment frais , du sel , de l’aromate et le tout accompagné d’Attiéké (un met ivoirien produit à partir du manioc).

Un plat d’Attiéké

Cela continuait et Matou et les autres membres s’était rendu compte du jeu Bazié. A l’unanimité ils décidèrent de lui donner une bonne petite leçon. Ce jour-là , Matou alla de bonne heure au marché acheter une poudre qui met le feu au ventre. Elle en trouva de bonne qualité. Matou riait déjà en imaginant Bazié faire les nombreux tours aux toilettes. Elle aspergea les derniers morceaux qui restaient sur le grillage. La nuit tomba sur la maison.

Pendant la nuit, Bazié se réveilla comme à son habitude et fit la cuisine. Il mangea les derniers morceau et rota comme d’habitude puis s’en alla dormir. Toute la nuit Bazié avait fait déjà plus de 20 tours aux toilettes . Au petit matin, il monopolisa les toilettes on aurait dit qu’il avait une colique. Toute la maisonnée le regarda faire son ballet. En fin de soirée , on commença à s’inquiéter car Bazié qui était bien gros ressemblait à un somalien. On l’amena à l’hôpital pour des soins. Fort heureusement notre héros ne fit qu’un mois à l’hôpital au bonheur de tous ses lecteurs.

Bazie et le mouton de Tabaski


Bazie et le mouton de Tabaski

 

Grande mosquée de Korhogo

Cette année la fête avait surpris notre super héros Bazié à Korhogo, une ville du nord de la Côte d’Ivoire. Bazié craignait de dépenser ces petites économies pour s’acheter un mouton  mais c’était sans compter avec son épouse Matou. La fête de Tabaski approchait à grand pas et notre héros Bazié ne trouvait plus  le sommeil. Les jours d’insomnies ne se comptaient plus. Son épouse Matou le boudait déjà comme chaque année à la même période. En vérité Bazié avait une ruse pour  éviter d’acheter un bélier à un demi-million.

Il achetait une tête de mouton et des pattes qu’il faisait fumer au milieu de la cour  de sorte que ceux qui aiment regarder dans les marmites des autres pouvaient dire partout ‘’Ah Bazié c’est un bon croyant il a tué un gros bélier’’. Quand Matou lui demandait pourquoi il se donnait tant de mal pour tromper tout le monde, il lui répondait ‘’Mouton c’est mouton  non ?’’. Cette année Matou ne voulait plus se laisser faire par les moutons à la Bazié. Elle voulait son  mouton, un gros bélier à trois cornes, un vrai mouton cette fois. Elle voulait qu’on parle du mouton de Bazié  son mari dans toutes les familles du quartier. Pour convaincre son homme d’acheter son bélier, elle avait donc mis en place un stratagème dont les femmes seules peuvent connaître le secret pour lui forcer la main. Et son plan avait marché.

Excédé par les bouderies de sa femme Bazié  racla ses tiroirs cassa ses coffres-forts et prit tout son argent qu’il collectait chez  Marc la banque ambulante. Cela fait, il acheta un gros bélier au grand marché de Korhogo. Ah !  le bélier de Bazié, un bélier à trois cornes, une tête de buffle et des pattes longues et bien charnues. Bazié en était fière et avait presqu’oublié les sacrifices qu’il avait consentit pour s’offrir ce gros bélier. Après avoir parcouru une bonne distance, il voulut se reposer avec ce bélier robuste qui ne cessait de se rebeller.

Vendeur de viande au grand marché de Korhogo

 

Bazié attacha correctement son bélier et fit un nœud compliqué pour décourager les  personnes qui seraient tentées de le voler. Assis face à son bélier, Bazié profitait  du bon vent frais et léger  qui venait du sommet du mont Korhogo. Fatigué il commença à somnoler  en  se retenant chaque fois qu’il se sentait tombé. Ce mouvement de tête fut perçu par le bélier comme une invitation au combat. Bien sûre que Bazié ignorait tout des intentions de ce Bélier djihadiste. Le Bélier prit du recule et quand Bazié emporté par le sommeil avança la tête le belier fonça et gboum ! bêêêêêêêêêê !  Notre héros Bazié tomba à la renverse  devant une foule hilare. Fâché il prit son bélier  qu’il tapota durement sur les flancs et dit une phrase  quelque soit ta colère tu passeras à la marmite demain espèce de mouton. Les malheurs de Bazié avec son magnifique bélier ne faisait que commencer. (A suivre).

 


Les trois clés d’un chef d’Etat africain

Il serait  prétentieux pour nous de dire qu’on peut lire dans la tête d’un être humain lambda à plus forte raison dans la tête d’un chef d’état africain. Les chefs d’états africains ont trois points en commun que nous nous efforcerons d’identifier. Le risque de perdre le pouvoir et la crainte de vivre dans la souffrance pousse les chefs d’états à l’irréparable…

Le syndrome de la nouvelle constitution

’Changer la constitution’’ semblent être une idée à la mode. Ce phénomène contamine nos chefs d’états les uns après les autres comme une épidémie mal maîtrisée. Plusieurs pays dont le Mali, la RDC de Kabila, La Côte d’Ivoire, le Rwanda et j’en passe ont connu des modifications constitutionnelles plébiscitées par des assemblées conquises. Des nouvelles constitutions taillées sur mesure pour permettre à nos chefs d’états de se glisser dans le boubou du nouveau candidat et de briguer un nouveau mandat. Le citoyen lambda ne peut s’empêcher de mener cette réflexion de bon sens dans le langage de proximité de rue de nos cités africaines ‘’y a quoi dans pouvoir même et puis quand tu prends tu veux plus laisser’’. Certains citoyens fustigent simplement nos chefs d’états qu’ils traitent de gourmands ‘’Tu manges un peu, quelqu’un aussi va manger, vraiment l’homme noir quoi. Ce n’est pas la peine quoi’’. On dit tous ceci sans savoir ce qu’il se passe dans l’esprit d’un président africain.

La démocratie selon les autocrates africains

En Afrique le pouvoir se trouve au bout du fusil comme le disait Mao Tse Toung. Les dirigeants africains l’ont si bien compris qu’ils ont tous appris à tirer comme des Lucky Luck pour ne jamais rater leurs cibles. C’est ainsi que  les coups d’états pleuvent sur l’Afrique  tous les jours. Chaque pays a son coup d’état, son président renversé (pour les présidents les plus chanceux), son dictateur tué (les malchanceux) et à la clé une junte militaire pour rétablir l’ordre social. Et comme toujours le peuple acclame avec joie et chasse les dictateurs désignés pour installer des autocrates.

Une kalash

C’est un peu une forme d’alternance du pouvoir. Je n’ai pas envie de citer Pierre Unkunrunziza du Burundi, Laurent Désiré Kabila du Congo de Papa Wemba, Denis Sassou N’guesso, l’éternel Robert Mugabe, le seigneur Paul Biya. Nos chers leaders africains imaginent donc des plans machiavéliques en organisant des élections dont eux seuls ont le secret ‘’celui qui organise les élections et qui les perds est un idiot’’ dixit l’un des doyens président. C’est aussi ça la démocratie sous nos tropiques. Le résultat des urnes importe peu, c’est plutôt ce qui sort de la bouche du président de l’organe chargé de l’organisation des élections.

La chasse aux sorcières

La tête d’un chef d’état africain doit être remplie de conversations étranges et difficiles à comprendre pour un citoyen qui ignore les choses du pouvoir. Tiraillé entre ‘’le partir ou le rester’’ très souvent ils décident de rester car partir n’est pas sans conséquence.

YAHYA JAMMEH – Ex président de la république de Gambie

L’actualité récente en Gambie illustre bien sur cette question. Yaya Jahmet avait reconnu la victoire de son rival Adama Barrow mais il s’était aussitôt rétracté après que le nouveau président eut fait miroiter un séjour à la Cour Pénale Internationale (CPI).

C’est après maintes médiations que le dictateur a fini par céder le pouvoir évitant ainsi un conflit militaire. Adama Barrow ne cesse de troubler le sommeil de son prédécesseur qui est en exil en Guinée Equatoriale. C’est donc l’une des raisons principales qui peut pousser un président africain à s’incruster dans le fauteuil présidentiel.


Tonton c’est quoi les jeux de la francophonie?

Tonton c’est quoi les jeux de la francophonie ? On se perd tout de suite dans  les explications  » Les jeux de la francophonie c’est…bref… Ce n’est pas aussi simple de répondre à une question qui nous paraît si évidente.

Que savoir sur les jeux de la francophonie

Les Jeux de la Francophonie sont une compétition multi sports et des concours culturels en épreuves individuelles ou par équipes organisés par le Comité international des Jeux de la Francophonie et le Comité national des Jeux de la Francophonie sous l’égide de l’Organisation internationale de la francophonie wikipédia vous en dira plus si vous êtes un bon fouineur. .

 

Pour la petite histoire ; ces jeux ont été instauré lors du deuxième sommet de la francophonie à Quebec  en 1987 lors de cette rencontre de tous ceux qui s’expriment en français ,il a été décidé de créer des jeux de la francophonie. Des jeux pour permettre à toutes ces langues qui réfléchissent et conjuguent la langue de molière de respirer un peu en jouant ensemble. C’est donc tous les 4 ans que les pays francophones du monde jouent ensemble.

Abidjan terre d’accueil 2017

C’est donc notre Abidjan capitale économique de la Côte d’Ivoire qui va qui accueille les jeux XVIII ème jeux de la francophonie. Des jeux que nos autorités veulent à tout prix organisé dans la perfection. On s’en souvient que le sujet des logis des sportifs avaient crée des remous entre étudiants et policiers. Cet accroc à donné une super idée originale au gouvernement. La création d’un ministère dédié aux XVIII ème jeu de la francophonie. Eh oui! il fallait le faire.

Le ministère des XVIII ème jeux de la francophonie

Dirigé de main de maître par le gouverneur du district d’Abidjan que son Excellence Allassane Ouattara a bien voulu nommé pour une organisation sans faute de ces jeux qui tiennent à coeur , notre ministre spéciale Robert Beugré Mambé fait bien son travail.

Ministre auprès du Président de la République chargé de l’organisation des Jeux de la Francophonie

 

Il ne laisse rien au hasard: matraquage médiatique, affiche publicitaire, cérémonie grandiose, décoration de la ville aux couleurs de la francophonie, mise en place d’une mascotte, illumination de la ville d’Abidjan. Bref , Aujourd’hui Abidjan tous les enfants mêmes les bébés savent que la Côte d’Ivoire accueille les XVIII ème jeux de la francophonie. Chapeau monsieur le ministre à qu’on devra confier monsieur le ministre des grands évènements…lol
En tout cas nous sommes prêts à recevoir et chanter ensemble l’hymne des XVIII ème jeux de la francophonie.


Le jour où je suis tombé amoureux.

 

L’amour , l’amour on a tous ce mot à la bouche. On en parle à la radio, à la télé sur nos blogs partout dans les médias. Pourtant ils sont combien parmi nous à être réellement tombé amoureux et prêt à en parler…toute ressemblance avec des personnes réelles n’est que pure coïncidence.

Prémices de l’Amour

L’amour est un sentiment qu’il m’importe peu de définir ici puisque tout le monde en parle. Personnellement je me disais que j’étais incapable de tombé amoureux, d’aimer une autre personne plus que moi-même au point de me sacrifier pour cette personne. Il m’arrivait souvent de traiter mes amis  de ‘’flemmards’’. Je les voyais comme des débiles à la merci des filles que je détestais plus ou moins tant elles avaient rendu mes potes méconnaissables.

Je le disais à qui voulait m’écouter que je ne tomberai jamais amoureux d’une femme. Eh bien chers ami(e)s lecteurs et lectrices c’est bien ce que les anciens résument dans ce proverbe bien africain ‘’Celui qui n’a pas encore traversé la rivière ne doit pas se moquer de celui qui s’est mouillé dans l’eau de la rivière’’.
Je m’étais réveillé comme d’habitude  sous un soleil africain au zénith. Je fredonnais sous la douche une chanson de Claude François sur les filles ‘’ Un jour mon père me dit fiston je te vois sortir le soir, à ton âge il ya des choses qu’un garçon doit savoir. Les filles tu sais c’est pas ce que tu crois, elles sont toutes belle belle comme le jour , belle belle comme l’amour ♫♫♫♫♫♫♫♫’’.

 je décidais donc de me rendre dans un supermarché  pour faire des emplettes  pour garnir mon réfrigérateur. Je me promenais nonchalamment avec mon chariot dans les grands  couloirs  de  cette grande surface située quelque part à Cocody  une commune de la ville d’Abidjan. Je passais dans le rayon boulangerie, le  parfum du pain chaud m’enivra. Mes pas de paresseux m’emmenèrent  dans  le  rayon fruits. Par inattention je renverse quelques oranges par terre. Je me précipitais donc  pour ramasser les oranges qui fuyaient partout. Alors que je m’apprêtais à ramasser une des oranges, je vis une autre main qui essayait de rattraper l’orange. L’orange se glissa en bas sous un des rayons. Je m’abaissais pour la prendre quand la personne fit de même. Je levais donc la tête afin de remercier cette gentille personne qui voulait m’aider.

 

L’amour au couché du soleil

‘’Waouh’’ me suis-je écrié, probablement étonné par ma réaction elle se mit à rire sous cap. Je fis de même pour ne pas être gêné. Je sentis ma tête tourner comme si j’avais  bu un verre d’alcool. Moi qui étais si éloquent, j’avais perdu mon verbe.

Plus tard quand je racontais cette scène à mon ami MC il me dit que ‘’mon frère tu es amoureux’’. Je réfutais  cette hypothèse. Comment pouvais-je tomber aussi facilement amoureux.

Quand on pense à elle…

Cette brève rencontre avec cette belle inconnue m’avait profondément marqué. J’avais passé mes 8 heures de sommeil à repasser en boucle  son sourire  et la couleur de sa peau. Je n’arrivais pas à oublier la douceur de sa peau. J’avais beau chasser  ses souvenirs mais ils  revenaient au galop.

Quelques jours plus tard, je rencontrais de nouveau cette belle créature à la taille fine, au teint bronzé, les lèvres enroulées et des jambes cirées. J’attendais tranquillement mon bus à l’arrêt de bus pour me rendre à un entretien de stage quand elle arriva. Dès que mon regard tomba sur elle, je sentis ma voix partir comme si j’avais un chat ou une souris dans la gorge. Elle était habillée en noir. Une robe en voile noir et un collant en nylon. A chaque pas tout son corps ondulait. Mon cœur battait tellement fort que je pouvais entendre ‘’le doum ! doum !’’. Soudain, elle me reconnu et vint vers moi sans que je ne lui demande , elle me tendit sa joue. Je posais mes lèvres doucement sur sa joue, je vis qu’elle ferma les yeux le temps d’un clin d’œil. Elle resta près de moi presque collé à mon corps. Je sentais la chaleur de son corps et j’étais heureux. Je me sentis comme un guerrier. Je me sentais fort et beau.

Déclaration d’Amour

   Je l’aimais et ça sautait aux yeux. Quand je la voyais je ressentais un petit truc inexplicable difficile à expliquer. J’avais simplement envie de la prendre dans les bras de la serrer contre moi.

 

Je pris la décision de lui avouer mes sentiments. Un soir je l’invitais  dans un plein air au bord de la lagune à Yopougon. J’étais au lieu du rendez-vous 30 minutes avant l’heure fixée. Pendant le laps de temps de l’attente, j’imaginais plusieurs scénarii pour  lui dire que je l’aimais. Je ne savais pas que c’était aussi difficile d’avouer son amour à une fille. J’enviais l’aisance de l’acteur Leonardo Dicaprio dans son rôle de Jack dans le film Titanic du réalisateur James Cameron lorsqu’il avoue à sa chère amoureuse qu’il l’aimait beaucoup mais je n’étais que le petit nègre d’Abidjan.  J’eus un moment l’idée de me mettre à genoux  et de faire comme dans les films. Enfin, elle arriva : Elle me donna une bise et cela avait suffit pour m’oublier tout ce que j’avais préparé comme discours. J’avais profité pour lui souffler à l’oreille ‘’je t’aime’’. Pour toute réponse elle se blottit entre mes mains. J’étais amoureux.