BAZIE ET LE MOIS DE JANVIER

Article : BAZIE   ET LE MOIS DE JANVIER
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9 janvier 2018

BAZIE ET LE MOIS DE JANVIER

 

Les  fêtes de fins d’années sont  des moments de joies et d’ambiances dans nos pays africains. C’est aussi une période difficile pour les portes- monnaies ou pour les poches. Il faut sans cesse sortir de l’argent pour honorer  des engagements. Bazié notre héros à l’instar de tous les chefs de famille devait donc s’acquitter de cette  hémorragie financière et ce n’est un secret pour personne. Bazié est pingre comme pas un et pourtant…

 

Avant  la fête…

La Noel se faisait sentir dans les rues  de la commune de Yopougon Toit rouge *  où la petite famille de Bazié avait décidé de passer  les vacances. En réalité, Bazié n’avait pas d’enfant  avec son épouse mais  son épouse avait pris soin de faire venir une se ses nièces du village  et cette dernière faisait office de fille de Bazié. Cette petite fille  de 6 ans s’appelait  Noura. Comme tous les enfants du monde  Noura  attendait les cadeaux  du  père Noel et aussi de son père Bazié.

Au service de Bazié attendait qu’on lui paye son sésame qui  allait  lui permettre de faire la fête comme il se doit. Bazié épiait sans cesse les entrées et sorties du comptable.  Les jours passait et personne ne parlait  d’argent et à vrai dire Bazié commençait à penser à un plan B. Comment se soustraire des dépenses ? Ce n’était pas simple. S’il ne percevait pas son  salaire il  allait simplement feindre de tomber malade et s’éviter la honte international avec ses enfants et  ses parents  ainsi que sa belle famille. A la veille de la fête ;  Bazié le vigile reçu son salaire.  Bazié avait fêté l’arrivée de 2018 comme un vrai chef africain. Son maigre salaire de vigile lui avait permis de « faire un cadeau à sa fille, à contribuer pour le repas familial ; à payer les deux poulets de chairs de ses géniteurs et d’honorer son épouse en payant le poulet et le riz de ses beaux parents ». La fête fût belle pour Bazié. Il avait reçu la visite de parent lointain venu le saluer et lui souhaiter les meilleurs vœux et comme on est à Abidjan Bazié avait payé le transport retour de chaque personne venu le saluer. Pas facile l’Afrique.

Apres la fête, la défaite…

Au lendemain de la fête, Bazié se fût réveillé par un mal de ventre qui lui coupa net le sommeil. Il appela sa femme « Matou ! Matou ! »  « ouiii chérie !!! »  « Trouve moi  quelque chose à manger dans ta cuisine » «  Ya rien ici ooh on attendait ton réveil pour avoir quelque chose à cuisiner ». Cette information n’inquiéta en rien notre héros Bazié. Il fouilla ses poches sans rien trouver, il fila dans sa chambre et tira sa petite boîte où il glissait les pièces de 500 frs , elle était entrouverte. Il se souvint de l’avoir fracassé pour offrir du vin ‘’château de France ‘’ à ses amis. Il prit la boîte de pièces de 100 frs, le constat était identique. Bazié n’avait plus rien. Il  regarda le calendrier et regarda la date. ‘’On était au 09 janvier ‘’ Ah ça ! Ce mois sera long pour lui et les siens. C’est à ce moment qu’il se souvint des conseils de sa grand –mère qui lui disait que : ‘’Après chaque  grand festin, il ya une grande famine’’. Bazié alla donc s’asseoir dans son salon pour regarder les informations et tomba sur une chaîne dénommée Business 24 Africa sur le bouquet canal + à la 161, il se dit que là bas il pourrait avoir une information sur un petit boulot à faire pour sauver son mois de Janvier. C’était le générique début du journal, il décida de suivre au lieu de zapper et voilà : La  présentatrice commença le journal avec cette phrase : « Après la fête  c’est la défaite… » Bazié leva les yeux au ciel et  ferma les yeux.

 

A plus pour les prochaines aventures de Bazié

 

 

 

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