BAZIE ET LE MOIS DE JANVIER
Les fêtes de fins d’années sont des moments de joies et d’ambiances dans nos pays africains. C’est aussi une période difficile pour les portes- monnaies ou pour les poches. Il faut sans cesse sortir de l’argent pour honorer des engagements. Bazié notre héros à l’instar de tous les chefs de famille devait donc s’acquitter de cette hémorragie financière et ce n’est un secret pour personne. Bazié est pingre comme pas un et pourtant…
Avant la fête…
La Noel se faisait sentir dans les rues de la commune de Yopougon Toit rouge * où la petite famille de Bazié avait décidé de passer les vacances. En réalité, Bazié n’avait pas d’enfant avec son épouse mais son épouse avait pris soin de faire venir une se ses nièces du village et cette dernière faisait office de fille de Bazié. Cette petite fille de 6 ans s’appelait Noura. Comme tous les enfants du monde Noura attendait les cadeaux du père Noel et aussi de son père Bazié.
Au service de Bazié attendait qu’on lui paye son sésame qui allait lui permettre de faire la fête comme il se doit. Bazié épiait sans cesse les entrées et sorties du comptable. Les jours passait et personne ne parlait d’argent et à vrai dire Bazié commençait à penser à un plan B. Comment se soustraire des dépenses ? Ce n’était pas simple. S’il ne percevait pas son salaire il allait simplement feindre de tomber malade et s’éviter la honte international avec ses enfants et ses parents ainsi que sa belle famille. A la veille de la fête ; Bazié le vigile reçu son salaire. Bazié avait fêté l’arrivée de 2018 comme un vrai chef africain. Son maigre salaire de vigile lui avait permis de « faire un cadeau à sa fille, à contribuer pour le repas familial ; à payer les deux poulets de chairs de ses géniteurs et d’honorer son épouse en payant le poulet et le riz de ses beaux parents ». La fête fût belle pour Bazié. Il avait reçu la visite de parent lointain venu le saluer et lui souhaiter les meilleurs vœux et comme on est à Abidjan Bazié avait payé le transport retour de chaque personne venu le saluer. Pas facile l’Afrique.
Apres la fête, la défaite…
Au lendemain de la fête, Bazié se fût réveillé par un mal de ventre qui lui coupa net le sommeil. Il appela sa femme « Matou ! Matou ! » « ouiii chérie !!! » « Trouve moi quelque chose à manger dans ta cuisine » « Ya rien ici ooh on attendait ton réveil pour avoir quelque chose à cuisiner ». Cette information n’inquiéta en rien notre héros Bazié. Il fouilla ses poches sans rien trouver, il fila dans sa chambre et tira sa petite boîte où il glissait les pièces de 500 frs , elle était entrouverte. Il se souvint de l’avoir fracassé pour offrir du vin ‘’château de France ‘’ à ses amis. Il prit la boîte de pièces de 100 frs, le constat était identique. Bazié n’avait plus rien. Il regarda le calendrier et regarda la date. ‘’On était au 09 janvier ‘’ Ah ça ! Ce mois sera long pour lui et les siens. C’est à ce moment qu’il se souvint des conseils de sa grand –mère qui lui disait que : ‘’Après chaque grand festin, il ya une grande famine’’. Bazié alla donc s’asseoir dans son salon pour regarder les informations et tomba sur une chaîne dénommée Business 24 Africa sur le bouquet canal + à la 161, il se dit que là bas il pourrait avoir une information sur un petit boulot à faire pour sauver son mois de Janvier. C’était le générique début du journal, il décida de suivre au lieu de zapper et voilà : La présentatrice commença le journal avec cette phrase : « Après la fête c’est la défaite… » Bazié leva les yeux au ciel et ferma les yeux.
A plus pour les prochaines aventures de Bazié
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