Jean Paul Soro

DISCOP Abidjan 2017: Le nouveau marché du cinéma africain

 

Le DISCOP est un salon international qui réunit chaque année les acteurs de la télévision et les professionnels de la production audiovisuelle et les autres opérateurs des médias. Le DISCOP Abidjan  réunit les pays de l’Afrique Subsaharienne chaque année  . Ce rendez-vous de toute la production télévisuelle et du Cinéma attire du monde et pas des moindres…

Le grand rendez-vous

Le DISCOP Abidjan est devenu un lieu de rencontre incontournable pour les acteurs du cinéma ivoirien. Il faut le rappeler le DISCOP Abidjan qui est organisé par la structure Basic-lead était à sa troisième édition. C’est désormais un évènement qui occupe une place de choix dans l’agenda des cinéastes de l’Afrique subsaharienne. Pour cette édition 1086 délgués venu de 39 pays ont participé aux échanges et aux travaux cela à la grande satisfaction de Patrick JUCAUD, Directeur Général de Basic Lead, la structure initiatrice de l’évènement.

Patrick JUCAUD, Directeur Général de Basic Lead  ‘                                                                                                                  

 

   »Cette 3 ème édition accueille beaucoup de monde qui contribue à déplacer lentement mais sûrement  le centre de gravité  de la production et de la distribution audiovisuelle  vers la Côte d’Ivoire »

 

 

 

On l’a dit un peu plus haut, les cinéastes ivoiriens se frottent les mains à chaque édition du DISCOP et font de bonnes affaires. Certains réalisateurs arrivent à signer des coproductions, les plus chanceux obtiennent des financements. Il est bon de savoir cette 3 ème édition a réunit 131 acheteurs de contenus, producteurs de films et distributeurs. Le DISCOP peut devenir une source de revenu  pour le pays. A  cet effet  Monsieur Bruno Nabagné KONE, Ministre de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Poste a fait une allocution lors de la cérémonie d’ouverture où il a salué les initiateurs de ce salon qui selon lui va contribuer à l’essor des productions audiovisuelles qui vont bientôt rivaliser avec les productions sud africaines.

 


Koné Bruno est le Ministre de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Poste, Porte-parole du Gouvernement de Côte d’Ivoire depuis le 11 janvier 2017.

 »Un pays comme le Nigéria demontre chaque jour qu’il est possible de faire beaucoup plus et de faire beaucoup mieux (…) En Afrique, Nollywood au Nigéria, la plus performante des industries audiovisuelle en Afrique subsaharienne génère par an sur le marché  du divertissement et des médias plus de 3000 milliards de FCFA »

 

 

 

A l’année prochaine

La prochaine édition de DISCOP Abidjan se tiendra du 29 au 31 Mai 2018 au SOFITEL IVOIRE ABIDJAN HOTEL. Elle sera placée sous le thème central : « Comment accélérer le financement de la création, de la production et de l’exportation de contenu audiovisuel en Afrique subsaharienne francophone ». Elle recevra le Maroc comme « Pays Invité » et proposera DISCOP Tech, une nouvelle initiative visant à promouvoir équipementiers et fournisseurs de technologies de diffusion. Vive le DISCOP 2018!


Milles et une stratégie pour tricher avec le jeûne musulman

 

Le mois de jeûne est une période de privation pour les musulmans du monde. Une période où l’on demande pardon à Dieu pour les péchés commis auparavant. La privation implique qu’il faut s’abstenir de manger et de boire entre 4 heures du matin jusqu’à 18 heures 30 minutes. C’est une période difficile pour plus d’un mais voilà certains ont trouvé un moyen de passer agréablement le mois de jeûne…

La stratégie du Cacher manger

Le jeûne musulman est bien suivit en Côte d’Ivoire puisqu’il fait parti des cinq piliers de l’Islam. Certaines familles en ont fait une institution. C’est à dire que lorsqu’on est membre d’une famille musulmane, le jeûne est quelque chose de normal donc qu’on soit pratiquant ou pas on est donc obligé de subir le jeûne. Des personnes pour éviter les affres de la faim ont trouver une astuce pour tenir la route. Pour ceux qui connaissent bien la ville d’Abidjan , ils sauront de quoi je parle. Mon oncle qui réside à Yopougon dans le nord d’Abidjan nous a raconté qu’un jour il avait rencontré le fils de l’imam du quartier dans un restaurant du Sud d’Abidjan à Treichville en plein moins de carême. Il se régalait à vue d’œil et prenait plaisir à décortiquer la tête de mouton qui trônait dans son assiette et tenez vous bien il avait pris soin de commandé une bière ivoirienne bien glacé. Mon oncle étonné de toute cette scène avait interpellé le fils de l’imam. Surpris par cette rencontre inattendue il avait lâché un  » Safroulaye  ».
Ces personnes qui trichaient ainsi prenaient soin de ne pas rater le rendez-vous du coucher du soleil. Ils sont souvent les plus zélés du genre de ceux qui disent  »oups il est déjà 18 h 30 ?  » . Bref on peut se cacher des humains mais pas de Dieu.

 

La stratégie du ventre bourré

Ah le jeûne n’est pas facile surtout quand on est obligé d’interrompre son rythme habituel. Pour tenir chacun à une stratégie. Nous savons tous que les musulmans se réveillent à 4 heures pour prier et manger afin de d’amorcer la journée de jeûne dans la méditation.

Mon cousin du village Bamoudjê avait une stratégie toute particulière. Pour lui il fallait renforcer au maximum le ventre pour tenir la journée. Aussi il demandait à sa femme de piler du foutou d’igname accompagné de sauce graine , il exigeait la bouillie de riz mélangé avec du yaourt sans oublier le jus de gingembre et de bissap. Bamoudjê mangeait , ingurgitait, rotait puis mangeait encore puis il buvait avec volupté son gingembre et terminait ce marathon alimentaire par la bouillie de riz au yaourt.
Malgré tout ce bourrage ventrale , Bamoudjê ressemblait à un malade au fur et à mesure que le soleil descendait. C’était comme si Dieu avait vidé son ventre de toutes les pains de foutou avalé le matin. Le moins qu’on puisse dire c’est que cette stratégie ne tient pas la route de la résistance physique.

 

La stratégie de la bouilloire

Dans tous ce méli-mélo, il y a ceux qu’ on ne soupçonne pas. Ils sont pieux, ils sont cités en exemple à tous les fainéants qui ne peuvent même pas tenir une journée sans manger. On peut les apercevoir à des moments compliqués de la journée prendre une petite bouilloire pour des ablutions. Une anecdote populaire en Côte d’Ivoire raconte l’histoire d’un imam qui avait été surpris avec du lait de vache dans son  »seridaga » entendez sa bouilloire.
L’imam ne manquait aucune occasion de vilipendé les jeunes qui ne faisait pas du jeûne leurs priorités. Il était d’un âge avancé et entamait le jeûne chaque année une semaine avant les autres et raccompagnait le jeûne pendant une semaine après la fête de ramadan. Le viel Imam était respecté pour cela. Ce que personne ne savait c’est que le vieux avait un petit secret et on allait le découvrir d’une étrange façon. Un jour le viel Imam avait comme d’habitude apporté ses deux bouilloires et comme l’homme propose et Dieu dispose. On appela l’imam pour une urgence à la maison. Il oublia de prendre avec lui ses bouilloires. A l’heure de la prière, un des adjoints prit la bouilloire de l’imam et alla faire ses ablutions. Tout se passait très bien lorsqu’on entendit tout à coup  » Safroulaye ! Froto bé né gnan là  » traduction  »Il ya du piment dans mes yeux ». Le vieux était venu avec du jus de gingembre dans sa bouilloire. Tout le monde était ébahit. Le vieux est trop fort.

 

Drogues en milieu scolaire : un fléau qui gangrène ! 1 juin 2017Côte d’Ivoire, drogues, Ecole, Education, élèves, featured0 Commentaires

 

 


Mondochallenge : mes années lycées

De mes années lycées ou collèges, j’ai à la fois de bons et de mauvais souvenirs. De toute cette vie d’adolescent passé au lycée je ne vais retenir que deux anecdotes qui à elles seules résument très bien ce que j’ai vécu durant cette période. Tiraillé entre spleen et idéal comme Charles Baudelaire, c’est une époque pendant laquelle je me suis donné plusieurs casquettes avant de trouver ma place dans la société. Bon allons-y pour la première anecdote que je titre  »baptême de feu ».

Le baptême de feu

Nous étions exactement en 2004 dans la ville de Sinematiali au nord de la Côté d’Ivoire à 655 Kilomètres de la capitale économique d’Abidjan. Du fait de la crise politico-militaire que vivait mon pays, je me trouvais donc dans la zone rebelle. Après la fuite des enseignants vers la zone gouvernementale, la rébellion avait organisé ce qu’on appelle  »L’école pour tous » pour sauver l’année scolaire dans les zones rebelles. C’est ainsi que j’avais donc pu continuer les études malgré la guerre qui avait divisé mon pays.
Au lycée j’étais un grand timide et de ce fait j’étais régulièrement la cible de quolibets et de moqueries de camarades de classe. Pour mettre un terme à tout cette souffrance, j’avais entrepris d’intégrer un groupe d’élèves turbulents. Pour me faire remarquer j’avais commencé par devenir un des élèves les plus bavard de ma classe. Pour preuve, aucune liste de bavards n’était dressé sans que mon nom y manque. Un soir après les cours, un des membres du groupe d’élèves m’approcha et me demanda si je voulais intégrer le groupe. J’avais répondu  »oui » comme une femme qui attend le mariage depuis 20 ans à la mairie. Dès lors ma vie avait changé, les mauvaises notes avaient fait place aux bonnes notes, les punitions tombaient de partout et j’avais même faillis être traduit en conseil des professeurs.
Une soir d’avril, alors que nous finissions les cours de l’après midi, mes nouveaux compagnons décidèrent de faire mon baptême de feu. Il s’agissait d’aller voler des mangues dans le champ de quelqu’un. La bande déferla dans le champ du pauvre monsieur.

Vendeuses de mangues à Korhogo

On me chargea de faire le guet. Les mangues vertes et jaunes tombaient par dizaines. Je ramassais et faisais des tas en fonction du nombre de personnes. Alors que je ramassais les mangues, j’entendis  »chuuuut ». Je tournais la tête et aperçu un homme accompagné de deux gaillards. Il me demanda de me taire. Sans le savoir, je lançai un cri pour avertir mes amis qui se mirent à sauter des manguiers. Je voulu fuir mais un des gaillards m’arrêta net. Ce jour-là, mes bourreaux m’obligèrent à manger les mangues non mûres. J’avais mangé cinq grosses mangues avant de pleurer. A la fin, ils me laissèrent partir avec les mangues mûres. Quand je sortis du champs, mes camarades m’applaudirent et se moquèrent de moi avant de me souhaiter la bienvenue dans le groupe. On me demanda de choisir un nom. J’ai alors décidé de me faire appeler « la force tranquille ».

La bête noire

En classe de terminale en 2010, il y avait une matière qui me fatiguait (cela n’a pas changé aujourd’hui). Ah les mathématiques. Mon professeur M.Soumahoro nous disait sur un ton prophétique à chaque cours que  »ya des gens qui n’obtiendront pas le BAC tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas résoudre une équation ». Et chaque fois qu’il disait cela, je me sentais personnellement visé. J’avais beau me concentrer, essayer de comprendre ce qu’il expliquait, je n’y comprenais rien et ça devenait du chinois lorsqu’on abordait les exposants, la probabilité et les infinis. J’étais on peut le dire  »le ducobu » de la classe. Je me souviens qu’une fois M.Soumahoro avait fait une interrogation de probabilité. C’était une de ces rares interrogations où j’avais abondamment écris sur ma feuille. Le lendemain, il distribua les feuilles en commençant par les mauvaises notes.

Simpson et les maths

En temps normal , mon nom était toujours le premier ou le deuxième nom mais il ne m’appela pas. Il cita les 00/20 puis les 09/20 puis il avança. On entra dans les bonnes notes puis les très bonnes notes. On me regardait comme un nouveau riche. Je me sentais bien. M. Soumahoro arrêta de citer et présenta deux feuilles  »il y a deux imbéciles qui n’ont pas mis leurs noms sur les feuilles, l’un a 01/20 et l’autre 19/20. j’allais donc chercher ma feuille et voilà. J’avais obtenu une note de 01/20. Au fond, je n’avais pas mal. J’étais content parce que j’avais ressenti un peu, la fierté qu’on a quand on va chercher une bonne note.
Je vous laisse ici.


Nelson Mandela, si tu avais su ce qu’il allait se passer

Cher Mandela,

J’étais à l’école primaire classe de CM1 en Côte d’Ivoire, quand mon instituteur me parla de vous et de votre noble combat. Pour piquer notre curiosité il nous avait demandé qui était Nelson Mandela. Nous ne vous connaissions pas encore alors personne ne leva la main. Notre maître, c’est ainsi que les élèves appellent leurs enseignants à l’école primaire en Côte d’Ivoire, s’évertua à vous décrire.

Nelson mandela – www.history.com

 »L’homme dont je vais vous conter l’histoire s’appelle Nelson Rolihlahla Mandela , il est né le 18 juillet 1918 à Mvezo dans l’ancien Bantoustan en Afrique du Sud. Son combat contre le régime de l’apartheid lui a valu d’être condamné à la prison à vie avec sept de ses compagnons. Il refusera d’être libéré contre le renoncement public à la lutte anti-apartheid. C’est ainsi qu’il passera 27 ans et demi de sa vie en prison.
Un homme qui accepte de passer 27 ans de sa vie en prison pour une cause aussi noble que de demander l’égalité entre les blancs et les noirs est à respecter avais-je pensé quand le maître parlais. »

Ah ! Mandela si tu avais su que ton sacrifice pour tes frères Sud Africains serait galvaudé aujourd’hui en 2017 , tu n’aurais sans doute pas pris la peine d’accepter 27 ans de prison pour les sauver de l’apartheid et d’ accepter  d’endurer toute cette souffrance pour voir naître l’Afrique du Sud, la nation arc en ciel , la nation de tous les fils d’Afrique.

Nelson Mandela, j’ai appris que ton combat contre l’apartheid a été soutenu par le monde entier. Tous les pays africains ont soutenu ta lutte contre cette ignominie par des meetings, des marches et tous les autres moyens de protestations.

Ah ! Nelson Mandela, si tu avais su que les Zulus allaient poursuivre d’autres africains avec des machettes pour leur prendre la vie sous prétexte qu’ils sont plus aisés qu’eux les fils du pays, tu aurais sans doute fais ta déclaration de renoncement à la lutte anti-apartheid afin de les laisser souffrir.

Dessin  illustrant la chasse aux étrangers à Johannesburg

Nelson Mandela si tu avais su que ton héritage l’ANC ( l’African National Congress) ne serait  plus cet instrument qui réunissait tous les nègres qui en avaient marre de l’apartheid et son oppression mais l’ ANC est aujourd’hui tiraillé à gauche et à droite par des leaders qui utilisent ce parti comme une courte échelle pour accéder au pouvoir afin de piller les ressources du pays. Que de scandale financier impliquant des hauts dirigeants de l’ANC qui pris de honte désigne les étrangers comme les responsables de la pauvreté du bas peuple; le peuple de SOWETO. T u n’aurais jamais crée ce parti.

Ah! Nelson Mandela ; si tu avais su que tes pairs , tes amis présidents, tes frères dirigeants africains resteraient silencieux face à la violence qui a envoûté les Sud africains et qui les poussent à tuer leurs frères noirs. Tu aurais abandonner ton désir de voir naître la nation arc en ciel.

Nelson Mandela, je sais qu’au fond de ta tombe tu te demandes ce qui arrive à ce peuple, un peuple martyrisé pendant longtemps, un peuple debout , un peuple guerrier, un peuple cosmopolite peut devenir du jour au lendemain un piège pour les autres. Nelson Mandela , tu nous manque, tu manques à l’Afrique du Sud.

Que ton âme repose en paix Mandela


CAN 2017 : Bazié, supporter mazo

C’est la CAN, à côté des équipes qui évoluent sur les pelouses, il y a ceux qui font le brouhaha dans les stades pendant les matchs de football. Il s’agit des supporters. Ces personnes qui soutiennent corps et âmes les équipes par des chants et souvent même financièrement. Nous, nous avons notre super héros Bazié qui ne fait rien comme tout le monde. Pour lui, supporter son équipe devient un challenge…

 

Bazié veut devenir supporter

Il y a bien longtemps que Bazié s’interroge sur le moyen de devenir supporter d’une équipe de football. Quand il suit les matchs à la télé, Bazié ne regarde pas les joueurs. Non. Il s’intéresse à ces personnes qui gesticulent dans les gradins. Il aime surtout ceux qui soufflent dans les vuvuzela. Pendant 90 minutes, Bazié ne rate aucun mouvement de caméra montrant des supporters. Il s’écrit  » hééé regardez le monsieur là , il a peint son visage aux couleurs de son pays  ». Les personnes qui suivent les matchs de Football avec Bazié ne peuvent s’empêcher de jurer  » Franchement Bazié. Tout le monde regarde les joueurs , toi c’est les supporter que tu regardes ».
Bazié a appris par son cousin Bamory, un supporter infatigable de l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire que le supporter à le pouvoir de faire gagner son équipe par ses chants. Et ça, notre héros national voulait le faire. Le cousin Bamory lui avait dit aussi qu’il y avait deux types de supporter : les supporters « normaux » et les supporters « mazo ». Les supporters normaux supportent normalement leurs équipes et chantent en cas de victoire et pleurent en cas de défaite. Les supporters mazo font pratiquement la même chose mais avec une goutte d’exagération. Un supporter mazo est capable de mimer un suicide en cas de défaite de son équipe.

 

 

Bazié , le supporter mazo

Pour commencer son travail de supporter inconditionnel, Bazié avait choisi de supporter une équipe de Football et son choix s’était donc porté sur la sélection ivoirienne détentrice du titre. Bazié savait que les couleurs de la Côte d’Ivoire sont Orange-Blanc et Vert. A cet effet , Bazié ne faisait rien qui ne fasse allusion à son équipe. Il buvait des oranges, mangeait de l’avocat , il ne manquait jamais de boire du lait. Il déjeunait à midi avec des plats aux couleurs de son équipe  »Les Éléphants de Côte d’Ivoire ».

Riz maquillé avec des sauces de différentes couleurs

 

Les Éléphants, l’équipe favorite de Bazié devait jouer ce jour là. On disait dans tous les médias que ce match contre l’équipe du Maroc serait difficile pour les pachydermes mais Bazié avait une intuition, son sixième sens lui disait que les Éléphants allaient relever le challenge par une victoire éclatante et inoubliable. Pour se donner foi, Bazié en tant que supporter mazo alla chercher de la peinture et s’enduit le corps aux couleurs de son équipe. Et se mit à prendre des postures étranges, de quoi amuser le monde autour de lui. Les badauds disaient en le voyant  »Bazié le mannequin des Éléphants ». Bazié était très fier de lui même.

A la fin du match , les Éléphants n’avaient pas réussi à relever le défi de gagner, et pire encore, ils quittaient la compétition des Nations Africaines de Football. Bazié pensait qu’il avait le mental d’un supporter mazo mais la défaite des Éléphants lui fit comprendre qu’il n’était pas prêt. Sur le chemin de son domicile, les gens le désignaient du doigt. Certains lui lançaient des quolibets  »Hé la mascotte, ton équipe reviens quand au pays?  » Bazié sentait une colère contre son équipe monter jusque dans la gorge mais il se répétait  »ça ne fait rien  » pour se calmer.
Ouf ! C’est avec soulagement que Bazié regagna son domicile. Tout de suite, il voulu se débarrasser des couleurs de son pays. Il pris de l’eau et entra dans sa douche. Il mit du savon sur son éponge et frotta, frotta et frotta mais la peinture ne partait pas.« Aie ! Pourquoi ça ne me quitte pas ? » Intrigué, Bazié convoqua son cousin Bamory. Le cousin Bamory ne put s’empêcher de rire. Après avoir ri comme il le faut, le cousin Bamory vérifia et constata que Bazié avait appliqué de la peinture à huile sur son corps. Il fit comprendre à Bazié que ce ne serait pas facile d’enlever ces couleurs de son corps séance tenante.Cela prendrait quelques jours. Il fallait une éponge en aluminium pour atténuer la peinture sur son corps.
Après cette aventure rocambolesque, Bazié quitta définitivement le rang des supporters mazo.


CAN 2017: la guerre de la télécommande

La CAN (Coupe d’Afrique des Nations Africaines) bat son plein  au Gabon. Les équipes des 16 pays se battent sur les pelouses pour espérer remporter le trophée gardé jalousement par la Côte d’Ivoire détenteur du titre. Au même moment, une autre bataille se joue dans nos salons : celle de la télécommande. Qui des enfants, de madame ou de papa va garder le contrôle de la télécommande…

Avant la CAN…

Avant la CAN, en Afrique , on le sait tous, le seul élément qui réunit les Africains est la télévision. On se retrouve auprès de la télévision après le repas du soir. C’est le moment de la soirée où chacun vient pour une chose précise. Certains viennent pour les informations sur le pays. D’autres sont là pour les séries brésiliennes ou mexicaines dont sont friandes les femmes sous nos tropiques. C’est une heure où elles laissent toutes les activités en berne…bref.
Les premiers arrivés devant le petit écran sont les enfants, on le devine bien, c’est pour les dessins animés.

Dessin animée Titeuf

Le deuxième groupe devant l’écran magique sont les femmes et pour finir nous avons le Padre.
Le Padre c’est le chef de la famille, il vient rarement devant l’écran sauf pour l’heure du Journal Télévisé et les match de Football.

 


Après le 20 heures, le Ciné nuit est proposé par la télé nationale et c’est une heure de vérité. C’est soit le Western, soit un film policier et tout le monde s’y retrouve. Et c’est la paix du moins jusqu’à la CAN.

Pendant la CAN…

La CAN est là. Toute la maisonnée est consciente que le programme de la télévision va changer. Le football sera omniprésent sur toutes les chaînes. Au fond certains membres de la famille souhaitent que les habitudes de la famille au sujet de la télévision ne changent pas. Dans toute famille, il y a toujours les pro football, ceux là parlent, respirent et vivent le Football. De l’autre côté , il y a les anti-football, composés des enfants, maman et ses copines.
Du coup, il faut contrôler la télécommande pour imposer son programme favori aux autres. Pour le faire, il faut compter avec le Padre ( qui aime le football par dessus tout ) et qui est le maître incontestable de la maison.
Depuis le début de la CAN , c’étaient les querelles entre maman et les enfants, les frères et les sœurs, les anti-football et les pro-football. Pour trancher, cette guéguerre entre les membres de la famille le Padre avait décidé, tout simplement, de prendre le contrôle effectif de la télécommande et de la télévision. La maisonnée se vit donc contrainte de suivre les match de football au grand bonheur des pro-football.

Vive la fête du football !

Quand il y a un match de football tous les esprits sont connectés. Chacun supporte son équipe comme il peut. De temps à autre, le calme du quartier est interrompu par des cris de joie.La CAN (Coupe d’Afrique des Nations) est sans aucun doute une fête qui réunit le peuple dans toutes ses différences. En attendant, tout le monde regarde les matchs de football.

Football – CAN 2017 : les « sorciers blancs » sont toujours dans la place

#CAN2017 leçon 1: Comment annuler un match de football

CAN 2017 : Les femmes ne s’en FOOT pas…


Côte d’Ivoire : les mutins de la troisième République

Oyé ! Oyé ! La troisième République est née. Vive la paix et l’émergence. Avons-nous trop vite tourné la page ? Tout porte à le croire. Marche de l’opposition , fronde sociale, mutinerie de militaires sont les maux qui tentent de ronger la troisième République…

Vive la troisième République

La 2ème République a été l’une des périodes les plus troubles de l’histoire de notre jeune nation, la Côte d’Ivoire. Cette nation, initiée par le Général Guei Robert, après le référendum de 2000, qui a vu naître une nouvelle Constitution, que l’on a dit « plébiscité » par le peuple à 86,53%.

Résultat détaillé du réferendum

Malgré l’adoption de la nouvelle constitution , certains hommes politiques ivoiriens se sont senti exclu.  Ce fut le début d’une longue crise politique qui aboutira plus tard à une rébellion dans le nord du pays. Cette crise connaîtra son apogée le 11 Avril 2011 avec l’arrestation du président Laurent Gbagbo ( 26 Octobre 2000 – 11 Avril 2011).
Alassane Ouattara prend le pouvoir et s’exerce à faire oublier 10 ans de crise profonde. Son premier objectif est de positionner la Côte d’Ivoire au niveau international. Cela fait, il dote la Côte d’Ivoire d’une nouvelle Constitution le 30 Octobre 2016. C’est un nouveau tournant pour la Côte d’Ivoire. En effet , la nouvelle constitution prévoit la création d’un sénat, d’un poste de vice-présidence. Après l’adoption de cette constitution ,on peut le dire la Côte d’Ivoire aborde une nouvelle page de son histoire.

Quand les vieux démons de la IIème République refusent de mourir

Nous voilà dans la IIIème République. La Côte d’Ivoire à en apparence finit avec tous ces vieux démons. Du moins c’est ce qu’ils laissent croire. On ne parle plus d’ex-combattant, désarmement et autres. Ce lexique lié à la récente crise à disparu des écrits de la presse. Les nouveaux mots et expressions sont Constitution, nouvel ordre politique, émergence, vice présidence, fronde sociale et ce jusqu’à hier matin.
Grand fût la surprise des ivoiriens d’apprendre qu’une mutinerie vient d’éclater à Bouaké dans l’ex fief des rebelles. Très vite la nouvelle se répand dans le pays avec l’aide des réseaux sociaux et SMS.

On apprend que d’autres villes de la Côte d’Ivoire sont touchées par la mutinerie: Korhogo, Daoukr, Daloa et Odiénné. Les auteurs de cette mutinerie sont des ex-combattants qui réclament une prime dite  » Prime écomog’‘ qui consistait à donner comme compensation 7 millions de F CFA et une villa à chaque combattant. Mutinerie à Bouaké : le gouvernement demande aux soldats de retourner dans les casernes

Pourtant le DDR, le plan de Désarmement Démobilisation et Réinsertion avait connu un succès avec la quasi totalité des ex-combattants récompensés Fin du DDR/Côte d’Ivoire: Fidèle Sarassoro dresse un bilan positif

Pourquoi après ce bilan positif , des ex-combattants peuvent-ils se permettre de mettre en danger la paix que nous avons durement réussit à construire ?

Il a donc fallut d’une seule journée pour fragiliser le paix. Cette situation on le rappel survient à la veille d’un conseil de ministre qui verra la nomination d’un vice-président sauf changement de calendrier. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.


BAZIE ET LA NYMPHOMANE 2 ème partie

Bazié avait rencontré Matou la nymphomane dans un bistrot après une causerie où il vantait ses prouesses au lit. Croyant tirer le coup d’un soir, Bazié avait donc emméné la jeune dame chez lui. Ceux qui ont lu la prémière partie BAZIE ET LA NYMPHOMANE ( 1 ère partie) savent les termes de cette rencontre. Ce que Bazié va faire va vous surprendre…

https://savanes.mondoblog.org/2016/08/30/bazie-et-la-nymphomane-1-ere-partie/

Bazié notre héros avait tenté tout ce qu’il y a comme aphrodisiaque pour arriver à ses fins mais chaque fois il était vaincu par Matou. Il avait mangé le fameux cure-dent gouro (cure-dent aux vertus aphrodisiaques) , il avait bu atoté (un médicament à base de racine qui donne du nerf) mais tous ces cure-dents et breuvages ne résistaient pas à l’envie de Matou. Matou en demandait toujours plus. Un soir alors qu’il venait de finir un premier round, Bazié avait voulu aborder la question avec Matou. Elle l’écouta religieusement vomir toutes ces craintes et elle ne se fâcha point. Bien au contraire, elle en voulait encore…et bagatelle encore et encore jusqu’au matin.

Les jours passèrent comme un éclair et Bazié n’avait toujours pas trouvé de solution. Il s’était donc rendu chez son ami Aladji qui avait six épouses. Bazié se disait que si Ladji avait six épouses c’est parce qu’il parvenait à les satisfaire. Il expliqua à Aladji son problème, ce dernier écouta Bazié et disait  »Han! » chaque fois que Bazié évoquait l’appetit sexuel de Matou. A la fin de la confession de Bazié , le polygame ne donna pas un conseil à Bazié. Il lui lui cita un proverbe :

 » Quand le lion broute l’herbe au passage de l’éléphant ,ce n’est pas par peur c’est par respect. »

Bazié alla donc réfléchir toute la nuit. Ne dit-on pas que la nuit porte conseil? et bien notre héros trouva la solution la nuit entre les cuisses de Matou. Le lendemain Bazié donna de quoi à aller faire des provisions de fête au marché. Il voulait manger de la sauce gouagouasou avec des escargots, crabes , poissons carpe et Agouti. Il voulait se faire une nouvelle santé afin de remplir copieusement ses engagements nocturnes envers Matou. C’est donc toute joyeuse que Matou s’en alla au marché.

Dès que Matou eu les talons tournés , Bazié s’engouffra dans la chambre pris quelques effets , forma un balachon. Il couru voir le propriétaire de la maison et paya cinq mois de loyer puis laissa un mot à Matou :

« Bonjour chérie, je suis désolé mais je t’aime. Je dois partir pour ma propre santé. Je ne peux plus suivre ton rythme parce que je me sens mourir. Ne m’en veut pas. Je t’aime . Bazié monta dans un véhicule l’air satisfait de sa solution. Soudain il reçu un message sur son téléphone , un message de Matou: Bonjour chérie, je t’ai écouté la fois dernière. Tu te demandes pourquoi j’aime faire l’amour tout le temps. Et bien, j’ai été excisé toute petite, mon clitoris est en lambeau et j’ai du mal à atteindre l’orgasme. J’ai été violé à 10 ans et par la suite mon père m’a donné à un viellard à 16 ans. Toutes ces expériences ont fait de moi la personne que tu connais. Je suis vraiment heureuse que tu me supportes. Merci. Je t’aime. »

Bazié ne sait pas s’il faut descendre et rejoindre la maison où fuir. Dehors le convoyeur du véhicule crie: Korhogo départ dans une minute. Bazié ferme les yeux mais que faire?

Il vous appartient à vous chers lecteurs d’aider pour une fois Bazié, notre héros national à resoudre son problème. Bonne année 2017.

Explications :

Cure-dent gouro: Une solution qu’on trouve chez les Gouros un peuple de la Côte d’Ivoire. Ce cure-dent est réputé pour ses pourvoirs aphrodisiaques.

Atotté: C’est une mixture faite à base de racines qui selon les utilisateurs à des qualités d’aphrodisiaque.

Bagatelle: Faire l’amour


MONDOCHALLENGE : L’Afrique : L’école de l’indifférence

 

Dans quelle société vivons-nous ? Une société dans laquelle personne ne s’occupe de l’autre, une société où l’intérêt prime et où la solidarité a foutu le camp, au bénéfice d’un comportement qu’on peut appeler « l’indifférence ».

L’indifférence selon l’africain

Pour l’africain une personne indifférente est comparable à personne asociale. Une personne indifférente est une personne qui ne s’intéresse pas à la souffrance des autres. Une personne indifférente ne va pas à l’enterrement d’autrui, elle ne se soucie pas de son entourage. Tout ce qui l’intéresse c’est elle-même. Souvent, elle est indifférente à l’hygiène de son propre corps. Selon un vieillard de mon village « l’indifférent est comparable à l’aveugle qui veut cueillir une mangue sans l’aide de personne ».

L’indifférence face à la souffrance

« L’homme est un loup l’homme ». Thomas Hobbes était-il devin pour dire une telle phrase ? Tout  porte à croire qu’il a raison. Les hommes sont gagnés par une indifférence collective, une indifférence qui frise l’impuissance…
Un jour à midi, je mangeais dans un kiosque. Je ne vous dis pas combien de fois j’avais trimé pour  m’offrir ce plat que je trouvais d’ailleurs coûteux. Un monsieur très mince, les lèvres sèches, les yeux jaunes et la voix éteinte s’adressa à nous :
– Monsieur, bon appétit. J’ai faim. Aidez-moi.
Face à son appel, l’assistance resta silencieuse. On aurait dit que tout le monde avait fermé son cœur. L’homme réitéra son appel mais personne ne réagit. L’homme souffrait visiblement  mais personne ne semblait prêt à l’aider. Je continuais de manger sans pouvoir réagir  comme les autres. Je venais d’être gagné par l’indifférence. J’avais honte de moi mais qu’on le veuille ou non dans les grandes métropoles l’indifférence est un secret pour vivre longtemps.

« Mon fils, soit indifférent si tu veux vivre longtemps »

En Afrique, quand on obtient son bac, on pense rejoindre la capitale économique (où toute l’administration est concentrée) pour s’inscrire dans une université ou une grande école. Avant ce long périple, le voyageur doit écouter les conseils de ses aînés qui, pour la plupart, n’ont jamais quitté le village mais sont très renseignés sur la vie en ville. Mon fils, une fois là-bas : »ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas’’, « évite les disputes », « ne parle pas à quelqu’un que tu ne connais pas »,  »ne te promène pas beaucoup »,  »ne parle pas aux inconnus » . Une panoplie de conseils venant de tous les côtés à tel point qu’une fois là-bas, on n’est plus nous-mêmes mais quelqu’un d’autre.
On est indifférent à tous ce qui nous entoure, on est apeuré à la moindre interpellation. On ferme son cœur à toute sollicitation. Et on a ce regard, un regard inexpressif, un regard qui fuit, qui ne veut pas voir car voir c’est refuser d’être indifférent.

Laissez-le mourir !

Pour terminer, j’aimerais partager avec vous ce douloureux événement. Un matin de bonne heure alors que m’empressais de rejoindre mon lieu de travail, je cherchais mon chemin dans la foule d’Adjamé lorsqu’un jeune homme ensanglanté me bouscula. Je le vis essayer de courir mais la foule compacte à cet endroit d’Abidjan l’empêchait d’avancer. L’homme ensanglanté cria d’une voix rauque  »svp laissez-moi passer, ils veulent me tuer ». C’était comme s’il parlait à des murs. Personne ne leva le petit doigt. Ses poursuivants ne tardèrent pas à le rattraper. Ils frappaient, le bastonnaient, le sang giclait de son visage comme un geyser. Ah ! Mais personne ne leva le petit doigt. Chacun contournait le groupe. Sans le savoir j’avais contourné le groupe comme tout le monde. J’avais eu le temps de voir le jeune homme qui n’arrivait plus à pleurer. Je le dévisageais en posant cette question intérieurement :  »qu’est-ce qu’il a fait? ». Un de ses bourreaux me répondit comme s’il avait lu dans ma pensée : » vié père, c’est un voleur ! Ce maudit là voulait me voler ». Une fois cela entendu je sentis mon regard changé. Il était devenu indifférent comme celui des autres.

 #Mondochallenge : celle qu’on croyait devenue indifférente

 


Côte d’Ivoire : les slogans de campagne rivalisent dans l’absurdité

La campagne pour les élections législatives en Côte d’Ivoire bat son plein et chacun y va de son latin. En attendant le vote du 18 décembre 2016, les affiches de campagne trônent fièrement sur les pancartes au bord des routes. Au premier regard on est pris par un fou rire qui ne dit pas son nom. C’est quoi ces slogans ? A quoi ont-ils pensé ?

En attendant le vote des bêtes sauvage…

L’opération séduction des électeurs a commencé depuis quelques jours et on peut voir que les candidats  ne lésinent pas sur les moyens. Certains ont des véhicules qui sillonnent les rues tandis que d’autres ont des hélicoptères qui passent dans le ciel des circonscriptions qu’ils convoitent. Les moins chanceux font du porte à porte, histoire d’être le proche le plus possible des électeurs. C’est dans cette ferveur que les affiches participent à la  la promotion de chaque candidat.

 

Les affiches politiquement correctes

Les partis politiques s’engagent sérieusement dans cette bataille électorale. Pas question pour le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la Paix (RHDP) de perdre l’Assemblée nationale. De l’autre côté, l’opposition représentée par le Front Populaire Ivoirien (FPI)  ne plaisante pas avec l’opportunité d’avoir un groupe parlementaire pour constituer un contre-pouvoir au couple RHDP, qui mène le navire Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011. Aucun d’eux n’a donc lésiné sur les moyens pour faire passer le message.
Les sorciers de la communication de chaque camp ont bien pensé à leurs affiches. Chez les Bleus, on est soucieux du rassemblement. On a pensé à la sémiologie, c’est-à-dire la disposition et le choix des couleurs. Et surtout le slogan. Le slogan est ce qui va définir la campagne et déterminer l’image qu’on retiendra d’un candidat

Affiche de campagne du FPI

Affiche de campagne FPI

 

Le RHDP reste dans le même tempo que le FPI. C’est l’union sacrée autour des candidats. Les affiches sont bien colorées, de quoi à attirer l’attention de toute personne. Sur l’affiche, c’est bien écrit ‘’toi-même tu connais’’ !

Affiche de Campagne de RHDP
Affiche de Campagne de RHDP

 

Les affiches qui amusent la galerie

Il y a une catégorie de candidats qu’on appelle « les indépendants ». Ce sont des candidats qui ne sont liés à aucun parti politique. Et c’est de ceux là que vient la surprise des élections. Leurs slogans de campagne sont tout aussi amusants que les sourires et les postures qu’ils affichent. Ces candidats indépendants ou affiliés à des partis politiques ont des slogans. Ils rompent avec la tradition des slogans, qui vise à reflèter l’idéologie des partis politiques. Ces slogans ont le style coupé-décalé1. Ce sont pour la plupart des slogans populistes qui s’adressent au citoyen lambda. Des slogans construits à partir du langage familier. Comme pour dire Abidjan on parle plus trop.

Affiche de campagne

 

Affiche de campagne

Les animaux s’invitent dans la campagne

A côté de ces catégories. Il y a ceux qui se comparent à des animaux ou des insectes qui ont la réputation de faire mal à leurs prédateurs. Ils lancent un avertissement à leurs adversaires avec des slogans à la fois menaçants et amusants.

Affiche de campagne

 

Affiche de campagne

Au vu de toutes ces slogans, il est difficile, pour nous les électeurs, faiseurs de rois, de rester sérieux. Des candidats issus des partis politiques, aux candidats indépendants, tout le monde a voulu innover et cela à donné un autre cachet à cette campagne.  Certains ont fait les frais de railleries et de moqueries sur la toile, sans méchanceté. Et bien, c’est tout ça les élections en Afrique. Rendez-vous le 18 décembre 2016 pour le vote.